QUELLES RÉALITÉS ?
82 % des morts au sein du couple sont des femmes !
LES VICTIMES
En 2021 :
• 122 femmes et 23 hommes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire
• 14 enfants mineurs sont décédés, tués par un de leurs parents dans un contexte de violences au sein du couple.
Parmi les femmes tuées par leur conjoint, 35 % étaient victimes de violences antérieures de la part de leur compagnon. La dispute et le refus de la séparation demeurent les principaux mobiles du passage à l’acte.
LES ACTES
• 86 % des faits sont commis au domicile du couple, de la victime ou de l’auteur. Usage d’arme à feu (33%), d’arme blanche (30%).
• L’auteur est majoritairement masculin, le plus souvent, vivant en couple, de nationalité française, âgé de 30 à 49 ans ou de 70 ans et plus, et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle.
Source : « Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple. Année 2020 », ministère de l’Intérieur, Délégation aux victimes.
LES VIOLENCES SEXUELLES
• 94 000 femmes, en moyenne, âgées de 18 à 75 ans sont victimes de viols et/ou de tentatives de viol au cours d’une année. (Estimation minimale).
• Dans 91% des cas, ces agressions ont été perpétrées par une personne connue de la victime. Dans 47 % des cas, c’est le conjoint ou l’ex-conjoint qui est l’auteur des faits.
• Suite aux viols ou tentatives de viol qu’elles ont subi, seules 12 % des victimes ont porté plainte (qu’elles aient ensuite maintenu ou retiré cette plainte).
LES MUTILATIONS SEXUELLES FÉMININES
On estime qu'au début des années 2010, la France comptait environ 125 000 femmes adultes ayant subi des mutilations sexuelles.
Source : Lesclingand M, Andro A, Lombart T. Estimation du nombre de femmes adultes ayant subi une mutilation génitale féminine vivant en France. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(21):392-9.
Les cyber-violences commises par le partenaire ou ex-partenaire
Les cyber-violences sont commises via les téléphones portables, messageries, forums, chats, jeux en ligne, courriers électroniques, réseaux sociaux, site de partage de photographies, etc.
Quelques exemples de cyber-violences commises par le partenaire ou ex-partenaire :
• Des contacts répétés imposés à la victime via des messages
• Faire sonner de manière répétée le téléphone sans parler ni laisser de message
• Des envois imposés à la victime de messages, images et vidéos à caractère sexuel non consentis
• Le contrôle et/ou le piratage du téléphone portable, de compte internet, des réseaux sociaux, des comptes bancaires et autres comptes administratifs (CAF, Ameli, APL etc.)
• Des envois à la victime de messages personnels, courriels, SMS humiliants, insultants, menaçants.
• La mise en ligne sans accord de photos ou vidéos intimes ou la menace de le faire,
• La publication en ligne d’insultes, de critiques ou de rumeurs
• La divulgation en ligne d’informations personnelles
• Le cyber-contrôle : traque des informations et des déplacements de la victime (ex : géolocalisation grâce à des logiciels espions)
Le recours à ces technologies en réseau par l’agresseur lui permet ainsi une diffusion massive et répétée des messages humiliants, dégradants.
Référence : Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des être humains - Livret de formation à destination des agents et agentes en situation d’accueil ou de contact avec le public -Accueillir et orienter une femme majeure victime de violences au sein du couple et/ou violences sexuelles – Novembre 2018.