Votre histoire ?
Après un cursus d'études supérieures, un poste chez Total CFP puis un travail de journaliste à l'Expansion, Psychologie Magazine, de pigiste.et suite à un licenciement économique, le désir de faire autre chose était de plus en plus présent. Passionnée de mosaïque, Cécile a lâché son ancien métier de journaliste pour se reconvertir dans la mosaïque. Maman d'un garçon et vivant à Paris, elle a eu envie de s’installer à Sainte Vertu, village pour lequel elle a eu un coup de cœur. L'installation s'est faite en plusieurs étapes et le projet professionnel s'est construit en plusieurs temps.
Votre activité professionnelle ?
Je crée des décors en mosaïque pour des particuliers, des hôtels, des restaurants, des boutiques. Mon atelier est à Sainte Vertu, mais je travaille sur toute la France. Au démarrage, la mosaïque était un loisir de week-end, cela est vite devenu une passion et suite à un licenciement économique, j’en ai fait mon métier. Je me suis formée auprès d’un mosaïste. J’ai suivi une formation de carrelage puis… je me suis lancée en m’affiliant à la Maison des Artistes et en créant mon entreprise. Dans un premier temps, j'ai travaillé comme mosaïste partageant mon temps entre Paris et le Tonnerrois.
Votre parcours professionnel ?
Mon parcours est assez atypique. Car j’ai vécu plusieurs grands changements, de métier d’abord, je suis passée de journaliste à mosaïste et de lieu de vie, j’ai quitté Paris pour la Bourgogne. Cela s’est fait par étapes, mais cela a été à chaque fois, un saut dans l’inconnu, des prises de risque… que je ne regrette pas !
Votre parcours de femme ?
Lors de ma formation carrelage, j’ai été dans un milieu masculin. Les hommes étaient plutôt contents d’avoir une femme dans leur groupe. Ils ont été attentifs et bienveillants. Les difficultés rencontrées ont surtout été liées à la gestion d'être maman et de mener de front ma vie professionnelle et personnelle. L'équilibre à trouver n’a pas toujours été facile.
Votre engagement associatif, culturel... ?
Ma maison abrite une magnifique grange qui avait été entièrement rénovée par l’artiste qui m’a précédé. Le lieu est ouvert au public. Tous les week-ends, j’y accueille des visiteurs. J’y organise également des concerts de musique classique au printemps et à l’automne. Un vrai bonheur...Pour le reste, je manque de temps. Je me concentre sur mon travail et mes différentes activités dans lesquelles je me suis engagée.
Vos propositions pour faire vivre le territoire ?
Un lieu favorisant l'entraide, permettant des rencontres, facilitant l'accès aux dispositifs qui encouragent les initiatives, améliorant les démarches pour obtenir des aides, des financements.
Photo Philip Provily